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Histoire

Chavigny, à sa création dans les années 1160 et pour quatre siècles encore, consistait en une série d’îlots disséminés dans la colline, juste reliés par des sentiers, notamment au milieu des vignes exposées au Sud.

Des Ilôts au village-rue…

Avant la guerre de Trente Ans (1618-1648), Chavigny se résume à un village-rue : route de Brabois, rue des Castors et rue du Haldat. Cette guerre, qui dépeuple la Lorraine, touche durement la population qui connaîtra une véritable extermination. Aussi, l'ouverture de nouvelles routes sera un facteur essentiel de recolonisation de ces campagnes dévastées.

 Le centre de gravité se déplace

C'est au cours de la deuxième moitié du XVIIème siècle, lors de la période de "reconstruction", que le centre de gravité du village a basculé vers le bas. Il ne reste plus désormais qu'un petit nombre d'habitations près de la vieille église, tandis que la majorité des maisons forme maintenant une sorte de grappe autour du pressoir, en attendant qu'elles aillent s'aligner le long de la route.

La main d'œuvre manque, et la plupart des habitants sont des "laboureurs", c'est-à-dire des cultivateurs-exploitants, pour leur propre compte, avec l'aide de leur famille proche, enfants, frères et sœurs restés célibataires.
La population ne s'est véritablement enracinée que lorsque sont apparus vignerons et artisans, qui souvent appartenaient aux mêmes familles.
C'est à l'époque de Stanislas (1ère moitié du 18ème siècle) que la route principale est “descendue”, devenant la route de Neuves-Maisons et qu'un nouvel axe est ouvert : la rue de Nancy et sa fameuse épingle à cheveux.

Chavigny à la Révolution

En 1789, Chavigny compte 150 à 160 maisons, toutes alignées le long de cet axe, excepté quelques maisons rue du Pressoir (peut-être une survivance de l'ancien axe). 150 à 160 foyers représentent une population de 400 à 500 personnes. On peut distinguer alors trois catégories sociales :
  • La première est celle des laboureurs.
  • La seconde, la plus représentée à Chavigny, est celle des vignerons plus ou moins aisés.
  • La troisième composée de manouvriers dits aussi journaliers, qui ne possèdent rien et pour la plupart ne sont pas des descendants de Chavinéens... des « immigrés » de la Lorraine en quelque sorte : originaires de Bayon ou des environs.

XIXéme siècle : l’exploitation du minerai de fer

En 1885, un chemin de fer minier est créé : le "coucou" de la sortie de la mine Val de fer au canal de l'Est, soit six kilomètres de voie équipée d'un tunnel garage de quarante mètres et empruntant trois ponts dont celui du "coucou", ainsi qu'un tunnel de 120 mètres.
L'augmentation démographique est très rapide du fait de la jeunesse de la population des mineurs. Ainsi, de moins de 500 habitants en 1850, le village compte 1240 habitants en 1906.
Vers 1905, la mine est électrifiée et les chevaux sont devenus inutiles. De même, grâce à l'électricité, le tramway fait son apparition à Chavigny en 1910-1911.
Une partie des habitants du village peut travailler aisément hors de la localité. C'est ainsi que peu à peu Chavigny devient un village résidentiel.
En 1910, une partie du territoire de Chavigny lui est retirée au profit de Neuves-Maisons : 87 ha sur un territoire qui en comportait 775, avec en particulier la perte de l'entrée de la mine du Val de fer. La mine Maron-Val de fer fermera en 1968 et en 1985 la reconversion industrielle sera lancée.

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